Le Parisien 4 mai 2022
Elles auraient pu ne jamais être découvertes. Nichées dans le grenier de l’église San Gioacchino de Rome, plusieurs fresques au charbon ont somnolé pendant près de 40 ans, avant d’être découvertes par le père Ezio Marcelli, aujourd’hui âgé de 90 ans.
Abritées derrière une porte longtemps murée, elles ont été dessinées au charbon par l’une des personnes cachées là durant la Seconde Guerre mondiale. 35 Juifs, antifascistes ou soldats déserteurs ont vécu dans ces combles de novembre 1943 à juin 1944. « Je l’ai découvert par curiosité après qu’un autre prêtre, le père Beltrame, m’a dit plusieurs fois « Nous avons caché des Juifs et des réfugiés politiques. Alors 40 ans après, je me suis mis à chercher des documents, des notes, des registres dans les archives. Et puis j’ai trouvé cette cachette », confie le religieux.
Ezio Marcelli trace des parallèles avec la période contemporaine : « La signification de ce qui s’est passé ici, de personnes qui ont été persécutées, poursuivies pour être condamnées à mort, cela a encore du sens aujourd’hui. Nous devons toujours être vigilants et faire attention à ce que ces actes ne se reproduisent plus jamais ».