Petite info pour les négationnistes au sujet de la chambre à gaz du camp.
À lire sur Actu-Strasbourg, par Ivan Capecchi, 15 septembre
« Les fouilles ont démarré en 2018 et se sont achevées cette année. M. Bolly nous résume, là encore dans les grandes lignes, ce qu’elles ont révélé :
« En 2020, on a fouillé les vestiges qui se trouvaient au niveau de l’actuelle zone de pique-nique. On y a découvert la voie qui avait été construite, de manière contrainte et forcée, par les déportés et qui menait directement à l’entrée du camp. Le long de cette voie, on a aussi pu fouiller un dépôt de terre noire, très riche en matériels archéologiques : on y a trouvé énormément de médicaments, des chaussures en cuir ou en caoutchouc fabriquées par les déportés, des os de boucherie, ou encore beaucoup d’éléments liés à la vie quotidienne et qui nous en apprennent plus sur la vie du camp au quotidien, comme un crucifix d’aumônier, des boutons, de la vaisselle… ».
« On a également fouillé les abords de la chambre à gaz. Là, on a par exemple retrouvé le tuyau qui servait à nettoyer la chambre après les gazages et les pseudos expériences. Tuyau qui n’avait jamais été vu, jamais documenté. On a aussi retrouvé des éléments qui correspondent à des latrines [ancêtres des toilettes, Ndlr]. Il s’agissait certainement des latrines du camp provisoire, autrement dit le premier camp, tout de suite en 1941. On a également retrouvé une voie qui mène à l’entrée principale de ce bâtiment. »
« C’est plus anecdotique mais on a aussi trouvé, juste devant l’entrée de la chambre à gaz, le squelette d’un chien. C’était certainement le chien qui appartenait aux propriétaires de l’auberge. »
Des recherches approfondies permettront de mieux contextualiser ces découvertes et d’en apprendre un peu plus sur la vie au camp. »