N’en déplaise aux esprits chagrins… eh oui, résistante et Noire. Simone Veil, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Antonioz seront fières de l’accueillir auprès d’elles le 30 novembre prochain.
« C’est la France qui m’a fait ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle. La France est douce, il fait bon y vivre pour nous autres gens de couleur, parce qu’il n’y existe pas de préjugés racistes. Ne suis-je pas devenue l’enfant chérie des Parisiens. Ils m’ont tout donné, en particulier leur cœur. Je leur ai donné le mien. Je suis prête, capitaine, à leur donner aujourd’hui ma vie. Vous pouvez disposer de moi comme vous l’entendez. »

« Par décret du 9 décembre 1957 [JO du 14/12/1957], elle est faite chevalier de la Légion d’Honneur et reçoit la Croix de guerre avec palme. Le texte du décret est édifiant :
« Dès 1939, se met en rapport avec les services du contre espionnage, fournissant de précieux renseignements, notamment sur l’éventualité de l’entrée en guerre de l’Italie, sur la politique du Japon et sur certains agents allemands à Paris. En octobre 1940, se met en rapport avec un officier du 2e Bureau. D’un courage et d’un sang-froid remarquables, transporte des messages secrets et continue à fournir des renseignements très utiles aux services alliés de l’intelligence service. Mobilisée pour la Croix Rouge, se dépense sans compter. Quitte Paris pour la Dordogne, soupçonnée par les allemands de cacher des armes, une perquisition est opérée dans sa propriété, fait preuve d’un courage et d’un sang-froid remarquables. Afin de faciliter le départ d’agents de renseignements pour l’Angleterre, monte une troupe artistique composée uniquement de gens désireux de rallier les F.F.L. ; passe en Espagne, soi-disant à destination du Brésil. A Lisbonne, reçoit un télégramme de Londres lui demandant d’organiser en France un nouveau service de renseignements. Rejoignant Marseille, mise en rapport avec un agent de renseignements est obligée de reprendre son activité artistique. Voulant quitter le sol de France part au Maroc en 1941, collabore avec les mouvements de résistance Française. Invitée dans les Ambassades et les Consulats lors d’une tournée en Espagne, recueille de précieux renseignements. Dès le débarquement allié en Afrique du Nord, à peine remise d’une longue maladie, s’engage dans les Formations Féminines des F.A.F.L. – Envoyée au Moyen-Orient, met son talent, son énergie au service des Combattants Français et alliés. Suit le corps Expéditionnaire Français en Italie. Belle figure de la femme française au service de la Résistance ». |
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