En France entre 1941 et 1943. Films amateurs, collection privée. À la campagne avec grands parents et enfants. En Bourgogne, Chapaize, Saône-et-Loire.

Trois curés dans la résistance

Ce témoignage sur Chapaize où l’on aperçoit l’église rappelle que quelques curés ont participé -eux aussi- à la résistance. On citera par exemple le curé de Saint-Gengoux-le-National, Maurice Dutroncy (1887-1970) qui a aidé la famille Lubinski à survivre pendant la guerre et aiguillera des réfractaires vers le maquis. Maurice Dutroncy, Frère Roger de Taizé étaient très liés au juge Gaston Chautard de Cluny. À la Libération, le curé Dutroncy rédigera ce document, attestant des services rendus à la résistance par le juge, faits totalement méconnus dans l’histoire de la résistance clunisoise.

Le juge Chautard a -entre autres-caché un officier de liaison et un fugitif anti nazi recherché par la Gestapo le 14 février 1944. Il a hébergé pendant un mois une famille juive.

À Chapaize, il ne s’agit pas du fameux abbé Duverger, mais de Louis Duvernois (1911-1973), compagnon d’André Jarrot dans la résistance. L’abbé Duvernois cachera ainsi dans son église de Chapaize des armes évacuées du 5e régiment de Dragons à Mâcon, racontera Eugène Condette dans « Les chemins d’une destinée ».

À Cluny résident deux curés, celui de Notre-Dame et celui de Saint-Marcel, Antoine Guillot. Ce dernier nous est connu pour avoir baptisé au moins un enfant juif pendant la guerre : J-C. W. caché rue de la Levée.

L’histoire de ces trois hommes reste à écrire.