Marcel Lucien Richard est né le 27 août 1899 à Mourmelon-le-Grand, dans la Marne. À sa naissance, son père Jean Louis René est employé de commerce.

Marcel suit les cours de l’École professionnelle de Reims et il a obtenu son « certif » le 20 juin 1913. Il intègre la Prat’s le 15 janvier 1915. Son père est alors maître d’hôtel à Bourges et n’a pas été appelé puisqu’il est divorcé, père de trois enfants[1]. La vie ne doit pas être facile chez les Richard.

Marcel a été un bon élève à Cluny puisque nous le retrouvons ingénieur dans l’aéronautique à Paris en 1943. Il s’est marié le 8 septembre 1920 avec Marcelle Yvonne Louise Tempez.

Son dossier conservé au service historique de la Défense indique qu’il a intégré -sous le pseudonyme de « Marceau[2] » l’Armée des volontaires, dont l’activité essentielle est le renseignement[3].

Opération « Ecume de mer »

Marcel est arrêté à Paris et il part de Compiègne le 16 avril 1943. Deux jours plus tard, c’est l’arrivée à Mauthausen. « Ce transport est le second organisé de Compiègne en 1943 après celui parti le 24 janvier vers les KL Sachsenhausen et Auschwitz. Il débute une période au cours de laquelle, en trois semaines, près de 4 000 personnes sont déportées. Il est le résultat, d’une part, d’une aggravation de la répression par les autorités allemandes, et d’autre part, dans le cadre de l’opération Meerschaum ou « Ecume de mer », d’un besoin de main-d’oeuvre pour l’économie du Reich et les projets de la SS[4]. »

À Mauthausen, il sera affecté le 19 juin 1943 au Kommando Wiener Neustadt (usine d’armement) puis le 30 octobre au Kommando Schlier-Redl-Zipf[5]. Le 8 novembre Marcel revient au camp central avant d’être renvoyé à l’usine Schlier-Redl-Zipf le 30 décembre.

Le 6 mai 1945, il sera libéré à Ebensee où il avait été transféré le 4 mars 1944.

Marcel Richard sera décoré dans l’ordre de la légion d’Honneur en 1985 et décédera à Cannes le 24 janvier 1995.


[1] Loi du 20 février 1917.

[2] Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 509659

[3] http://www.arory.com/fileadmin/images/Yonne_memoire/ym30.pdf

[4] http://wagon-deportation.over-blog.fr/pages/CONVOI_du_16_AVRIL_1943_COMPIEGNE_MAUTHAUSEN-2517111.html

[5] « Une usine secrète pour la production de comburant pour les fusées V2, mais aussi pour la construction d’un centre d’essais, capable de tester les performances de chaque réacteur, avant de les expédier par le train vers les zones de tir sur les côtes nord-ouest de l’Europe. » http://memoiredeguerre.free.fr/lieux-dep/schlier.htm