Jean-Baptiste Lalande poursuit son formidable recensement des Poilus du Clunisois.
Ce travail aurait dû intéresser -voire aurait dû être mené- par nos associations patriotiques au moment du Centenaire. Force est de constater que rien n’a été fait en ce sens. Et peu de mairies ont soutenu ce projet et ce travail de bénévole.
Nous ne pouvons donc que remercier Jean-Baptiste de s’être attelé à ce chantier. Et nous espérons qu’il ne s’arrêtera pas en si bon chemin… Car, lorsque les monuments auront subi l’épreuve du temps, lorsque les noms s’effaceront, que restera-t-il de nos Poilus de 14-18 ? On peut toujours participer à la cérémonie du 11 novembre, par habitude. Encore faut-il donner du sens à cette commémoration. Savoir qui étaient ces Poilus de nos villages, connaître leur destin tragique, mais aussi l’histoire de leurs familles, cela contribuerait à redonner du sens à cette cérémonie, surtout pour les jeunes générations. Il n’y a pas que des noms, sur ces monuments, il y a surtout des hommes, mais aussi des parents, des veuves et des enfants. Merci Jean-Baptiste d’être parti à la recherche de ces « Oublié-e-s ».
Jean-Baptiste CLÉAUD
Louis CLÉAUD (La Guiche 1854) et Antoinette BONNIN (Saint-Martin-de-Salencey 1859) sont cultivateurs à Taizé. Ils ont eu quatre enfants : Claudine (1887), Jean-Baptiste (1888), Berthe (1890) et Alexis (1899).
En 1912 Jean-Baptiste est domicilié à Ameugny.
Il a fait son service militaire de septembre 1909 à septembre 1911. Il est mobilisé le 3 août 1914 et porté disparu le 21 août. On le déclare mort au combat le 20 août 1914 à Hertznig (Lorraine). Sa guerre aura duré 20 jours.

Du 20 au 26 août, au cours de la phase terminale de la bataille des frontières, qui se déroule le long des frontières franco-belge et franco-allemande, les Français sont chassés de la vallée de la Sambre, de la forêt des Ardennes et du bassin lorrain au prix de pertes effroyables : près de 100 000 morts au mois d’août. Les Fantassins français sont cible facilement repérable par l’artillerie allemande. En 1915 les soldats sont équipés de l’uniforme bleu horizon plus adapté.
Cette guerre de mouvement est suivie de la guerre des tranchées.
Alexis CLEAUD va aussi participer à la guerre, il est mobilisé à 19 ans en avril 1918. Contaminé rapidement par la rougeole et repartira combattre pour les deux derniers mois de guerre. En 1913, la durée du service militaire est repassée à trois ans. Alexis terminera son service dans les troupes d’occupation du pays rhénan.

Jean-Baptiste Lalande