Ben alors là, je suis restée scotchée. Merci Claudine d’avoir transmis le lien !
« Uune chanson inédite émouvante de Gilbert Bécaud interprétée par Annie Cordy qui commémore la rafle du Vélodrome d’Hiver (16 juillet 1942), la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale, essentiellement de Juifs étrangers ou apatrides réfugiés en France. »
Paroles en anglais de Julian More adaptées en français par Claude Lemesle.
Musique de Gilbert Bécaud
La guerre, un petit matin, on cogne à la vitre
Un cri “Debout la putain, fais ta valise et vite !”
Dehors l’aurore de juillet grouillait de flics
Mon Dieu, mon Dieu, ces Français plus pourris que les Fritz
Ils nous ont parqués au Vélodrome
Le soleil crachait sur Israël
Et, dans les gradins, nos étoiles jaunes
Qui faisaient honte au ciel Du Vel d’Hiv
jusqu’aux bus et des bus aux wagons,
Des wagons jusqu’aux camps : Terminus
Et pourtant, moi, la mort, j’en suis revenue
Et comment on s’en sort ?
Je ne sais pas, je ne sais plus
Mais je suis là, je suis là et bien là !
Ah bravo, bravo, j’existe, je persiste à exister
Je suis bonne, je m’abonne ce soir à l’éternité
Donnez-moi des tonnes de sourires d’enfants
Et des hommes taillés dans des volcans
Ah bravo, bravo, et pardon si parfois j’y pense encore
J’ai baisé ces fils de putes et je leur crache au mirador
Ce mâtin du diable, ce chien autrichien :
Je l’emmerde dans son enfer chrétien !
Ah bravo, bravo, je vous jure que je ne vous oublierai pas
De mon étoile jaune là-haut, je veillerai sur vous en bas
Pleurez pas, mes chéris, sur ma terre promise
J’aurai votre amour dans ma valise Du Vel’ d’Hiv’ jusqu’aux bus,
et des bus aux wagons,
Des wagons jusqu’aux camps : Terminus
J’ai fait partie des veinards, de ces sacrés veinards
Qui ont revu leur gare Ah bravo, bravo, tu as beau me tatouer un numéro,
J’ai tiré le bon et crève !
C’est moi qui ai eu ta peau
Je survis aux fanfares, à Lili Marlène
Je suis grasse, j’ai cent ans et je m’aime !