Antoine REBOUX (1897-1918)
Jean REBOUX et Jeanne ROUGEOT ont eu trois enfants : Antoine est né le 23 octobre 1897 alors qu’ils habitaient à Château ; Marcel (1915) et Louise (1917) sont nés ensuite à Jalogny, au lieu-dit « Saunat ».
Antoine REBOUX est maçon à Cluny en 1915. À 19 ans, il est incorporé le 11 janvier 1916. Ses compétences de maçon font qu’il est affecté dans des bataillons du génie. Le génie était utilisé pendant la guerre des tranchées pour créer des galeries sous les lignes ennemis pour ensuite pouvoir les faire sauter par en dessous. Les soldats du génie sont dénommés sapeurs mineurs pendant la grande guerre. Antoine est nommé maître-ouvrier le 24 juillet 1918. Il est tué à l’ennemi à 20 ans le 24 août 1918 lors du combat de la ferme d’Ablincourt (Aisne) lors de la bataille de Picardie.
La troisième bataille de Picardie est une bataille qui s’est déroulée principalement du 8 août au 14 septembre 1918, dans la nord-est de la France, vers la fin de la Première Guerre mondiale. L’objectif de Foch est de réduire par deux armées franco-anglaise le saillant de Montdidier pour dégager la voie Paris-Amiens, ainsi que celui de la Lys par les Britanniques pour dégager les mines du Nord. Au 8 septembre, les Allemands, en retraite, se réfugient derrière la ligne Hindenburg.

La ligne Hindenburg est un vaste système de défenses et de fortifications au nord-est de la France pendant la Première Guerre mondiale. Il est construit par les forces armées allemandes pendant l’hiver 1916-1917. La ligne s’étend sur près de 160 km, de Lens, près d’Arras (Pas-de-Calais), jusqu’à l’Aisne, près de Soissons. Elle a été construite en cinq mois par 500 000 ouvriers dont des civils allemands et des prisonniers de guerre russes. Les Allemands voulaient mettre en œuvre une stratégie défensive fondée sur la fortification de leur ligne. Ils s’installent donc en hauteur pour pouvoir tirer en contrebas sur les troupes des alliées.
Jean-Baptiste Lalande