Charles Joseph Rivet est né le 8 février 1911 à Montréal-la-Cluse dans l’Ain. Son père Pierre est tisseur en soie puis diamantaire et sa mère Eugénie Carre, sans profession. Charles a une sœur, Yvonne, née en 1900.
En 1924, Charles a treize ans et il est scolarisé à l’École pratique d’Oyonnax.

C’est là qu’il obtient son « certif ».
Puis il intègre La Prat’s en octobre 1927. Très bon élève, il réussit le concours d’entrée aux Arts-et-Métiers de Cluny en 1931. Il en sort en 1934. Charles ne sera pas ingénieur mais militaire.
Le 8 novembre 1942, les forces américaines débarquent au Maroc[1]. Voici l’appel du général Eisenhower aux Forces Françaises sur place[2] :
« Les forces que j’ai l’honneur de commander viennent chez vous en amis pour faire la guerre contre vos ennemis. Il s’agit d’une opération militaire dirigée contre les forces italo-allemandes en Afrique du nord. Notre seul but est d’écraser l’ennemi et de libérer la France Je n’ai pas besoin de vous dire que nous n’avons aucun dessein ni sur l’Afrique du Nord, ni sur aucune partie de l’Empire français.
Nous comptons sur votre amitié et nous demandons votre concours. J’ai donné l’ordre formel de n’entreprendre aucune action offensive à votre égard à condition que de votre côté vous observiez la même attitude :
– LE JOUR : arborez deux tricolores français l’un au-dessus de l’autre.
– LA NUIT : allumez un projecteur et dirigez-le vers le ciel à un angle de 90°
En plus, pour des raisons de sécurité militaire, nous sommes obligés de vous donner les consignes suivantes. Tout refus de les suivre sera interprété comme preuve d’intention hostile de votre part.«
Le même mois, Charles épouse Suzanne Françoise Hoffmann à Rabat.
En 1945, il appartient au RCA, unité 11 et il a le grade de caporal. Il meurt des suites de ses blessures à Tübingen, en Allemagne, le 22 avril 1945. La ville était occupée par les troupes françaises depuis le 19 avril[3].
Charles Rivet a obtenu la mention « Mort pour la France[4] ». Son nom figure sur le monument aux morts de Montréal-la-Cluse[5] et il est inscrit sur les plaques commémoratives de la Société des Ingénieurs Arts et métiers à Cluny.
[1] https://www.revuedesdeuxmondes.fr/wp-content/uploads/2016/11/0628e75f380056f643d7e1723bfa2c75.pdf
[2] http://aviateurs.e-monsite.com/pages/de-1939-a-1945/autour-du-8-novembre-1942.html : Texte du tract largué par avion et radiodiffusé le 8 novembre 1942, au moment du débarquement du Corps expéditionnaire américain.
[3] http://franzosen-tuebingen.de/fr/arriere-plan-historique/
[4] Service historique de la Défense, Caen Cote AC 21 P 146354
[5] https://monumentsmorts.univ-lille.fr/monument/71409/montreal-la-cluse-place/