Victor MARTIN
Destin hors du commun que celui de Victor MARTIN. Il est le fils de Pierre GUYARD, cultivateur à La Charme, et de Marie GUYARD. Il est né le 18 mars 1893 à Jalogny. Il a une sœur, Pierrette, de deux ans son aînée. Son enfance est marquée par des drames : en 1895, son père décède à 41 ans. En 1896, sa mère décède à 27 ans et en 1901, il perd sa sœur qui décède à l’âge de 10 ans.
Victor est élevé par ses grands-parents maternels, Jean Marie GUYARD (rentier) et Madeleine GUYONNET. Il devient clerc de notaire. En 1911 il obtient le brevet d’aptitude militaire et s’engage pour deux ans en devançant l’appel ; il devient sergent. Il reste sous les drapeaux et est nommé sous-lieutenant de réserve en 1914. Dans son état des services, la case « Blessures, citations, décorations, etc… » est largement insuffisante pour Victor (voir à droite), en voici quelques passages :
« A arrêté énergiquement toutes les attaques de l’ennemi au cours d’une attaque de notre part a enlevé une position fortement organisée faisant de nombreux prisonniers et en enlevant un important butin ainsi que 2 mitrailleuses »
« Officier très énergique, d’un sang-froid et d’une bravoure remarquables. Le 28 mars 1917 à la tête d’une poignée d’hommes la plupart des gradés étant hors de combat, a arrêté net une attaque ennemie à forts effectifs. Dans un corps à corps de longue durée a réussi à refouler l’ennemi, s’est maintenu en position, résistant énergiquement… »
« A insisté le 30 janvier 1918 pour prendre le commandement d’une faction de sa compagnie chargée d’attaquer un petit poste ennemi… »
Au moins cinq fois cité pour la Croix de Guerre, il décède des suites de ses blessures le 21 avril 1918.
Jean-Baptiste Lalande