Nicolas Dupasquier (1884-1956), cultivateur (1904), domestique à l’École des Arts-et-Métiers (1910) puis facteur à Cluny (1912), aura sept enfants, dont cinq avec sa deuxième épouse Jeanne Soyer (1889-1971) qu’il épouse en 1920.
Nicolas sera rappelé en 1915 et sera démobilisé -après avoir été intoxiqué par les gaz- en 1919. Il sera décoré de la médaille commémorative de la Grande Guerre, de la Croix de guerre avec étoile de bronze et sera cité à l’ordre du 10e régiment d’Infanterie : « A fait preuve d’un dévouement absolu en allant chercher ses camarades blessés jusque dans les lignes ennemies et sous de violents tirs de barrage. »
En 1926, dans cette grande famille vivent au 28 de la rue d’Avril : Jean (1913), Henri (1916), Louis (1921), Georges (1924), Pierre (1926) et Raymond (1928).
Eugène est né le 24 mars 1923 à Cluny. Après avoir obtenu son « certif » le 7 juin 1935, il fait sa rentrée à La Prat’s en octobre. Son père est retraité et peut-être n’est-il pas facile d’entreprendre pour Eugène des études longues.
Sans précision sur le motif de sa sortie, il quitte l’École pratique le 15 mars 1940 pour travailler comme auxiliaire des P.T.T.
Fusillé à Arbigny le 25 mai 1944
Selon Le Maitron en ligne[1] : « Il entra dans la Résistance à l’armée secrète (AS) au régiment de Cluny. » Arrêté par les Allemands en compagnie de Clair, ils doivent conduire ceux-ci au maquis de la Varenne. Avec son camarade, Eugène est exécuté le 25 mai 1944 à treize heures au hameau de la Varenne, à Arbigny (Ain).
L’acte de décès fut dressé le 26 mai sur la déclaration de son père et transcrit à Cluny le 18 janvier 1946. Il obtint la mention « Mort pour la France » le 7 décembre 1945. Il fut homologué comme soldat des Forces françaises combattantes (FFC) et obtint le titre de « Déporté et interné résistant » (DIR). Par décision du ministère des Anciens combattants du 24 janvier 1948, il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI). »
Eugène Dupasquier repose au cimetière de Cluny dans le carré de corps restitués aux familles.
Cluny - histoires d'Histoire 
Bonjour, et merci à l’auteur de ces écrits qui me précisent qui étaient mon grand père Nicolas et mon oncle Eugène. Après les épreuves le silence absorbe tout, la curiosité d’enfant est à retardement, et ceux qui auraient pu me raconter ne sont plus là. Merci encore.
Alain Dupasquier
J’aimeJ’aime