Nous avions fait paraître le 30 mai dernier un article concernant Marcel Boitier, Prat’sien résistant au corps Franc Pommiès. N’ayant pas retrouvé beaucoup d’éléments le concernant, sa biographie n’était pas très étoffée.

Mais la roue a tourné : le petit-fils de Marcel Boitier trouve l’article sur internet, et le transmet à son père, Pierre Boitier.

 Ce dernier vient de nous contacter. Né le 4 septembre 1942, il n’a pas connu son père et il ignore beaucoup de la vie de celui-ci. « Le peu que je connaisse de lui, je le tiens de mon grand-père, un ancien de la guerre de 14. Avec le recul je ne sais si tout ce qu’il m’a dit est vrai… il aimait beaucoup mon père et pour lui c’était un héros. Je pense que si il arrivait quelque chose de semblable à mon fils aujourd’hui militaire, je dirais la même chose à ses enfants. »

Voici les éléments transmis qui viennent néanmoins étoffer la biographie de son père Marcel.

Nous avions perdu la trace du Prat’sien en avril 1935, date à laquelle il quitte l’École pratique de Cluny pour le lycée de Gap.

Marcel Boitier © P Boitier

À cette époque, il vit chez son oncle Le 13 avril 1939 et il est reconnu bon pour le service armé par le conseil de révision d’Amiens. Le 1er février 1940, Marcel vit à Montpellier. C’est dans cette ville qu’il se marie le 5 juillet 1941 avec Simone Bérard. Ils sont jeunes et ont la vie devant eux…

Entrer en résistance

Marcel est arrêté par la Gestapo en août 1942. Il s’évade avec quelques camarades pour rejoindre le corps Franc Pommiès à Tarbes.

Par crainte de représailles, son épouse avait quitté Montpellier à pieds avec le petit Pierre sur le dos ; le couple se retrouve quelques mois après à Tarbes.

À cette époque, Marcel aurait travaillé à l’arsenal de Tarbes », nous écrit son fils.

Au cours des combats pour la libération de Tarbes, Marcel est blessé le 2 août 1944 au niveau de l’aéroport de Laloubère (banlieue de Tarbes ). Il décédera à l’hôpital Purpan à Toulouse.

Pierre avait deux ans…

Nous recherchons à identifier les personnes figurant sur cette photographie (corps Franc Pommiès ?)

Un grand merci à Pierre Boitier.