Robert, Jean, Laurent Alaise est né le 1er septembre 1910 à Louhans. Jean, son père, exerce la profession de constructeur-mécanicien. Le couple Alaise aura en 1913 un deuxième enfant : Madeleine. La famille vit rue de Chateaurenaud à Louhans puis rue du Colombier à Chateaurenaud, selon le recensement de 1936.

Robert est scolarisé à l’école primaire de Louhans où il obtient son « certif » en juillet 1922. Il arrive à Cluny le 1er octobre 1922 mais en sort rapidement : il quitte l’École pratique le 20 avril 1923 et rejoint l’entreprise familiale. En 1944, il est célibataire.

Le groupe « Colette » dans le Louhannais

En août 1943, Raymond Colin (instituteur à Flacey-en-Bresse) anime les premières sizaines du Fay. Dans la résistance, il sera « Colette ». La compagnie comptait 130 hommes, écrit André Jeannet : « Sa zone de combat était formée par les cantons du Fay, Ratte, Bruailles. Elle était chargée spécialement de surveiller les routes de Lons-le-Saunier à Louhans, Cuiseaux-Louhans par le Miroir et Varennes-Saint-Sauveur. Elle multiplia les attaques contre les colonnes allemandes en retraite[1]. »

Le jour de la libération de la Bresse louhannaise, soit le 4 septembre 1944, « les maquisards précédaient un convoi de l’armée américaine. Un des véhicules des maquisards tomba dans une tranchée creusée par l’ennemi. L’adjudant FFI Robert Alaise y fut mortellement blessé[2]. » Il décédera trois mois plus tard à Louhans des suites de ses blessures.

Chaque année, au début septembre, la commune de La Chapelle-Naude commémore le souvenir de Robert Alaise, « Mort pour la France[3] ».

JSL, 6 sept. 2015.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Chateaurenaud et dans l’église, sur le monument commémoratif de la résistance de Louhans ainsi que sur le monument aux morts de la ville.


[1] Jeannet, André et M-H. Velu. L’occupation et la résistance en Saône-et-Loire. Pont-de-Veyle, imp. Gatheron, 1991, 518 p., p. 280.

[2] JSL du 6 septembre 2015.

[3] Service historique de la Défense, Caen : cote AC 21 P 4286.