Pierre CHAINTREUIL

Pierre CHAINTREUIL est né à Jalogny le 10 juin 1883. Ses parents Jean-Marie CHAINTREUIL (né à Jalogny le 24 décembre 1846) et Louise GORLIER (née à Lournand le 19 septembre 1846) sont cultivateurs au lieu-dit « Le Retour ».

Il a une sœur de 11 ans son ainée qui va devenir couturière. Le père de Pierre est garde champêtre quand il décède à 55 ans, Pierre ne fera donc que 8 mois de service militaire en tant que soutien de famille. En 1911 il est cultivateur au Retour et il s’est marié avec Madeleine. Apparemment ils se sont installés à Mâcon avant la guerre.

Il est tué le 3 septembre 1916 dans le nord de la Somme.

La bataille de la Somme (de Juillet à Novembre 1916) a été une des tragédies les plus sanglantes du conflit. Ce fut la première offensive conjointe franco-britannique de la Grande Guerre. Les forces britanniques lancèrent là leur première opération d’envergure, et tentèrent avec les troupes françaises de percer les lignes allemandes fortifiées sur une ligne nord-sud de 45 km. Il s’agit de l’une des batailles les plus meurtrières de l’histoire (hors victimes civiles) avec, parmi les belligérants, environ 1 060 000 victimes, dont environ 442 000 morts ou disparus. La première journée de cette bataille, le 1er juillet 1916, fut, pour l’armée britannique, une véritable catastrophe, avec 58 000 soldats mis hors de combat, dont 19 240 morts. La bataille de la Somme, outre son bilan humain énorme et son bilan militaire très modeste, se singularise par deux innovations :

Sur le plan militaire, par l’utilisation, pour la première fois sur un champ de bataille, d’une arme nouvelle, le char d’assaut.

Au niveau de la communication, par l’utilisation du cinéma à des fins de propagande avec pour la première fois, un film : La Bataille de la Somme. Ce film est sorti en salle à Londres quelques semaines après le 1er juillet 1916, date de début de l’offensive. Il montre les soldats en action, mélangeant des images d’actualités et des scènes reconstituées. Son but premier était de remonter le moral des spectateurs mais les images, dévoilant toute la violence de la guerre moderne, provoquèrent au contraire un choc psychologique. À Londres, il fut projeté dans trente salles et, à l’automne 1916, 20 millions de Britanniques l’avaient vu.

Jean-Baptiste Lalande