Jean BOURDON
Jean BOURDON est le fils de Joseph BOURDON et de Claudine RONDOT, cultivateurs au lieu-dit «Le Retour ». Il est né le 29 novembre 1880.
Combattant au sein du 134eme RI, il décède des suites de ses blessures le 6 octobre 1915 à Somme-Suippe (Marne) lors de la seconde bataille de Champagne.
La seconde bataille de Champagne, du 25 septembre 1915 au 9 octobre 1915, a fait 27 851 tués, 98 305 blessés, 53 658 prisonniers et disparus du côté français et des pertes beaucoup plus faibles du côté allemand. Le front a progressé de 3 à 4 km mais la rupture n’a pas été réalisée. Les Allemands ont su faire face dans un premier temps avec les réserves locales et, dans un deuxième temps, avec l’arrivée du 10e corps destiné initialement à la Russie. Elle a démontré l’impossibilité de franchir dans un seul mouvement deux lignes de défense et la nécessité de traiter chacune des lignes séparément. Elle a vu l’introduction du casque Adrian et l’utilisation massive de l’artillerie de tranchée. Elle a été un succès non négligeable au plan logistique et des mouvements, mais montre un manque de préparation en nombre d’obus en réserve. Le 7 septembre la dotation était de 1 200 coups par canons de 75, elle fut brûlée en six jours, 1 200 000 obus ont été consommés sur cette offensive.

La nécropole de Somme-Suippe fut créée en 1915 et aménagée de 1919 à 1924 : regroupement des corps exhumés des cimetières militaires de la Marne, à l’est de Reims. Sur 20 160 m² y sont inhumés 4 950 soldats français dont : 1 388 dans trois ossuaires tués lors de la guerre de 1914-1918 et douze soldats français tués au cours de la guerre de 1939-1945.
Jean-Baptiste Lalande