La rue des Soupirants

La rue des Soupirants, mentionnée sur les plans de 1770 courrait approximativement de la promenade du Fouettin au niveau de la Porte Saint Odile jusqu’à Bel Air, son tracé étant entièrement situé sur l’emprise actuelle du collège Prud’hon. Imaginons cette petite voie tranquille hors les murs et à l’écart de toute habitation comme un refuge apprécié de tous les amoureux de la ville…

Dans la gazette de février 2003 paraissait la première rubrique consacrée à l’histoire des noms des rues. Y étaient mentionnées les petites rues des Ravattes avec leurs appellations et emplacements multiples : rue Baudier, de la Ravatte, du Chande, etc. À la faveur de la lecture d’un plan de Cluny vers 1650, on peut lui ajouter deux autres noms usuels : « rue du Chaude » et « La banlieue ». Qui dit mieux ?

Et que dire de notre célébrissime souterrain, le bien nommé « Merdasson » ? Il a inspiré les cartographes anciens qui ont donné à notre actuelle rue de l’Etoile le nom de « ruette du Merdasson », puis « rue du Merdasson » attribué cette fois-ci, à la fin du XVIIe siècle, à une rue disparue qui partait de l’actuelle impasse de l’Etoile et rejoignait la rue du Merle au niveau de la Fontaine au Lion.

Autre voie disparue, la « ruette abolie ou le déchargeoir » qui débouchait dans la rue de l’Ancienne Rivière (aujourd’hui 4e Bataillon de Choc) et se perdait dans les jardins en direction de l’hôpital.

Enfin, l’existence d’un cimetière protestant est attesté par le plan de Cluny vers 1650. On peut y voir, à l’angle Nord-Ouest du collège, à proximité de la Porte Saint Odile, un emplacement appelé « Cimetière des Huguenots ».

La gazette de Cluny, janvier 2005.