Gabriel Alphonse Edouard BARRET est né le 7 avril 1908 à Grenoble.
Son père Léopold est « industriel », spécialisé dans la construction et la vente de machines à coudre, de boutons et de fournitures pour la ganterie, d’articles métalliques et de la maroquinerie. Léopold Barret a tout compris en matière de communication : les publicités Barret figurent régulièrement dans les colonnes du Petit dauphinois.

La famille habite au 33 de la rue Alsace-Lorraine. Gabriel fait sa rentrée à La Prat’s le 1er octobre 1923 où il ne reste qu’un an.
Il a deux frères : Léopold Louis et Lucien Aimé qui s’associent avec leur père en mars 1928. En 1931, Gabriel rachète le tout et devient le propriétaire du fonds de commerce. Il s’est marié, a divorcé en 1933 et s’est remarié.
Entrée en résistance
Gabriel s’engage dans la résistance en 1941, tout comme son frère Lucien[1].
En 1944, Gabriel Barret fera partie du premier Bataillon de marche du Gresivaudan, placé sous les ordres du capitaine Stephane (Etienne Poiteau)[2]. Le bataillon est envoyé en Maurienne pour harceler les Allemands tentant de passer en Italie. Il a le grade de sous-lieutenant dans le 1er bataillon Gresivaudan, 2e Compagnie.
Septembre 1944 en Maurienne
La libération d’une partie de la Maurienne débute le 20 août 1944 au Pont Royal et se termine avec celle de Modane le 14 septembre 1944.
Nous remerçions Madame Yvonne Repetty, présidente de l’A.N.A.M.G., pour les renseignements donnés au sujet du décès de Gabriel Barret.
En vue de préparer une attaque sur Modane le 13 septembre, Gabriel part en reconnaissance du côté des Granges d’Arplane, avec le lieutenant Achille Desmaret (1913-2009) « Potin » et le sergent-chef Albert Delong.
En tête de ses camarades, il est tué par une rafale de mitraillette le 12 septembre vers 15H. Son acte de décès est transmis à sa veuve, 6 rue Alsace-Lorraine à Grenoble.
Gabriel Barret a obtenu la mention « Mort pour la France »[3].
Les hommages
Les 13 et 14 septembre 1946, près de l’entrée du tunnel ferroviaire de Modane, on inaugure une croix où il est tombé ainsi qu’un imposant monument.

À Modane, chaque année en septembre, une cérémonie rappelle la mémoire de Gabriel Barret.
Une rue porte son nom à Modane et dans le village de Fourneaux. Une plaque a également été posée dans l’église Saint-Louis à Grenoble.
[1] SHD, Vincennes : GR 16 P 34968. Lucien est médaillé de la résistance.
[2] Le 25 août 1944 à Grenoble, le Commandant Alain Le Ray ordonne la création du 1er Bataillon de marche du Fin septembre, la compagnie deviendra à l’automne le bataillon « Belledonne » puis la première compagnie du 15e BCA.
[3] SHD, Caen : Cote AC 21 P 1458.
je tombe sur cet article qui parle de Gabriel Barret : le mari de ma grande Tante : j’ai retrouvé la photo originale de ce monument dans les papiers de ma grande tante marquée de sa main au dos « souvenir du 14 septembre 1944 ». Et j’en suis très émue. Mon fils de 21 ans s’appelle Gabriel en sa mémoire
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j’ai connu votre grande tante car mon père était mécanicien chez son beau-frère Lucien Barret.
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Ah! c’est marrant. Merci de partager ce souvenir,
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