Claude Lagrange est né le 9 février 1914 à Saint-Micaud, petit village Saône-et-Loire de 215 âmes en 1936.

Son père, François (1884-1963) travaille comme jardinier et sa mère Angélique (1890-1943), en tant que domestique chez les De Fréminville, propriétaires du château.
En 1925, la famille s’agrandira avec la naissance de Lucien. En 1931, François Lagrange est recensé comme « cultivateur » et la famille a quitté le château. Ils vivent au lieu-dit « Dieu Le Gard ».
Claude est scolarisé à l’école primaire du village et il obtient son « certif » le 20 juin 1927. En octobre, il entre à La Prat’s et il y reste trois ans. En 1938, il épouse Julienne Meunier, cultivatrice à Saint-Micaud. Il exerce alors la profession d’ajusteur-électricien au Creusot[1].
Selon Le Maitron en ligne[2], Claude Lagrange « réfractaire au STO entra dans la Résistance le 1er septembre 1943 aux Francs-tireurs et partisans français (FTP) du groupe « Le Puley », camp FTPF « Jean Pierson », avec le pseudonyme « Dudusse ». Il fut arrêté par la Gestapo le 13 mai 1944 pour détention d’armes et interné à la prison de Chalon-sur-Saône. »
De la prison de Chalon au « Paquier de Condemène »
« Le 26 août 1944 à la suite de la destruction des voies ferrées par les alliés et le maquis, la Gestapo ne pouvait plus transporter les détenus. Les maquisards emprisonnés à Chalon furent extraits de la prison par groupes de deux et amenés à La Loyère et Fragnes pour y être exécutés en cinq lieux différents. »
C’est vers 11h15 le 26 août que Claude Lagrange et d’autres détenus (Pierre Fargeton, Louis Laborier, Roger Paris, Marius Buisson, Jacques Brunet, Marcel Bretin, Georges Volatier, Lucien Meyer, Marcel Dutrion, André Gobet, Georges Fatet[3] furent fusillés au lieu-dit « le Paquier de Condemène » sur la commune de La Loyère.

Il repose au cimetière de Saint-Micaud et son nom figure sur le monument commémoratif 1939-1945, à Farges-lès-Chalon.
Claude Lagrange obtiendra la mention « Mort pour la France » et le titre d’Interné Résistant. Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI)[4].
[1] Courrier de Saône-et-Loire, 18 août 1938 : publication de mariage.
[2] http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article202533
[3] Blessé, Georges Garnaud décédera deux jours plus tard à l’hôpital de Chalon.
[4] Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 330770.