Petite devinette : savez-vous où se situait, en 1770, une rue discrète au nom très évocateur de « rue des Soupirants » ? Réponse dans le prochain article !

Promenons-nous aujourd’hui au hasard de nos vieilles rues en essayant de remonter le temps. Véritable jeu de piste, leur identification à travers les siècles passés nécessite attention et opiniâtreté.

Prenons par exemple la rue de la République : scindée en deux parties nettement distinctes, elle était encore en 1693 rue de Saint Mayeul dans sa rue haute, du Puits des pénitents au débouché de la rue d’Avril. L’autre partie, jusqu’à la rue du Merle, était connue sous l’appellation de « rue du Carruge des Forges ». En 1770, elle devient tout simplement la « rue de l’abbaye » avant de s’appeler « rue Royale » (cadastre de 1841) et enfin rue de la République.

Moins compliquée, notre route de Jalogny (RD465) était fort logiquement nommée « la chaussée des 4 Moulins » tandis qu’à proximité, le Pont de l’Étang répondait en 1780 au nom de « Pont du Vivier des Moines ». ceci paraissait normal compte-tenu de la présence en amont d’un grand étang appartenant à l’Abbaye.

Dans le hit-parade des rues caméléon, on peut également citer en centre-ville la rue ou impasse Aucaigne que le terrier Bollo de 1693 nomme « rue de Messire Jean de Chissé » tandis qu’à la fin du moyen-âge, on la retrouve en qualité de « rue de la Pêcherie » puis « des Ravattes » en 1809 et enfin peut-être « de l’Asile » sous Louis-Philippe…

Enfin, terminons par la Porte des Prés qui a donné son nom à la rue que nous connaissons actuellement. Vers 1650, elle s’appelait aussi « porte de la Treille » (souvenir d’une parcelle de vignes plantée à proximité ?)

La gazette de Cluny, nov 2004-mars 2005.