1693 : c’était l’époque où notre « rue Saint Mayeul » s’appelait « grande rue de Saint Mayeul » et où la « rue du Fresne » n’était que la « petite rue de la Chanaise », avant d’être la « rue du Fraine » puis, en 1815, la « rue du Fragne ».
Un peu plus bas existait déjà la placette où se trouve le Puits des Pénitents. Le terrier Bollo mentionne sobrement cet endroit comme « les Pénitents », en référence très certainement à une ancienne chapelle utilisée notamment par la confrérie des « Pénitents Blancs ».

En 1770, on note que ce Puits des Pénitents a pris le nom du « Puits du Petit Saint Jean », ce qui peut s’expliquer par l’existence d’une importante hostellerie voisine à l’enseigne dudit Saint Jean.
Toujours plus bas, les Portes d’Honneur de l’abbaye se partageaient la rue ou place de l’Abbatiale et la rue J-K. Connant. En 1770 encore, on distinguait déjà la porte sud dite « Porte de l’Abbatiale » de la Porte nord dite « Porte de l’Abbaye », tandis que de l’actuel narthex à la rue Porte des Prés courrait, selon le cadastre de 1841, la « rue des Haras ». Il faut d’ailleurs savoir qu’en 1809, la « rue Portes des Prés » s’appelait « rue Municipale » alors que l’actuelle « rue Municipale » (pour sa partie située derrière la Malgouverne) restait, selon le cadastre Louis-Philippe, la « rue du Marché ».
Terminons cette promenade dans les quartiers hauts avec la « rue d’Avril » qui n’a pas toujours été une rue à proprement dite mais plutôt une impasse.

En effet, jusqu’en 1826, date de sa démolition, son extrémité côté « Plastre du Champ de Foire », était barrée par un ouvrage défensif du rempart de la ville : une courtine abritant un corps de garde. On peut d’ailleurs suivre le tracé au sol de cette fortification car ses fondations ont été mises en valeur par le récent pavage de la rue.
La gazette de Cluny, L. Zajdel.