La commémoration du centenaire de La Prat’s (2003) a permis de remettre en mémoire Joséphine Desbois, donatrice des terrains sur lesquels furent bâtis notre lycée.

C’est la très ancienne rue neuve, mentionnée sur sur le Terrier Bollo de 1693 mais très certainement bien antérieure à cette date, qui fut rebaptisée « rue Joséphine Desbois », en hommage à cette généreuse clunisoise.

Dans ce même quartier, la rue de la Barre semble avoir eu une existence agitée, ponctuée par diverses appellations, comme la rue des Pourceaux (1693) ou bien rue Notre Dame (1770).

Encore mieux, le cadastre Louis-Philippe en distinguait deux tronçons : entre la petite rue de la Barre et la Promenade du Fouettin, elle conservait son nom actuel de rue de la Barre alors que toute sa partie basse allant jusqu’à l’actuelle rue Mercière était dénommée rue Notre Dame. Quartier chaud que ces environs immédiats de cette rue à tel point que la Petite rue de la Barre a autrefois porté le nom très évocateur de la rue du petit Bordel (ce qui accréditait l’existence d’un autre établissement de ce type mais plus important !)

Toujours sur le même sujet, on relève dans les annales locales une délibération d’habitants de Cluny lesquels, en janvier 1783, se plaignaient d’avoir une rue « indécente et étroite ». Une des conséquences directes de ces activités pour le moins remuantes, est illustrée par la ruelle du Pas étroit reliant les rues de la Barre et Joséphine Desbois.

En effet, le terrier de 1693 mentionne bien une rue du Pet étroit, tournure ô combien imagée car on se représente parfaitement le luxe de précautions et de discrétion que prenaient certains clunisois de l’époque pour l’emprunter, de peur d’attirer les regards s’ils fréquentaient un des établissements cités plus haut.

La gazette de Cluny, déc. 2003 à juillet 2004.