Ça ne se passe pas en Allemagne ou en Autriche en 1933. Non. Le documentaire de Mohammad Farokhmanesh et de Frank Geiger date de 2018 et c’est… terrifiant[1].
« Que deviennent les enfants élevés dans la haine de l’autre ? Mêlant témoignages et séquences d’animation, ce documentaire retrace le parcours de certains d’entre eux. »
« Seuls les lâches
abandonnent. » « Mon père entrait en claquant des talons. » Élevés
dans la peur et la haine de « l’étranger », le culte de la persévérance
et de la discipline, petits-enfants de nazis ou issus d’une famille d’extrême
droite, ils témoignent dans ce documentaire. Ils ont grandi avec l’injonction
permanente d’être forts et de ne montrer aucune faiblesse. Certains, comme
Alexander Lingner, ont pris de la distance par rapport à l’idéologie de leurs
parents et grands-parents. D’autres, comme Götz Kubitschek et Ellen Kositza
(mariés, sept enfants), deux figures de la Nouvelle Droite allemande,
idéalisent leur jeunesse, qu’ils définissent comme « encadrée » et
« tournée vers la foi chrétienne ». Nourri aussi de reportages sur la
droite populiste allemande et d’interventions de chercheurs, ce documentaire
comporte de nombreuses séquences d’animation, inspirées des témoignages
recueillis, notamment celui d’Elsa, qui, après une jeunesse endoctrinée, a
reproduit cette éducation avec ses propres enfants, avant de rompre
définitivement avec l’extrême droite. »
[1] Sur Arte : prochaine diffusion le vendredi 6 décembre à 09:25.
De Sylvie Guimet : « Vu le doc* en question sur Arte . Terrifiant ! Les phénomènes sectaires (pas seulement néo-nazis) et aussi d’emprise au sein des familles + réseaux sociaux etc se multiplient . Merci d’appeler à la vigilance car ce sont les enfants qui sont les plus vulnérables à ces endoctrinements . »
J’aimeJ’aime