Rue Lamartine maintenant : elle non plus n’a pas échappé aux divers baptêmes. C’est ainsi qu’en 1693, elle porte le nom de rue du Certain pour sa portion comprise entre la place du petit marché et l’ex fontaine Prud’hon. Après avoir été la rue Dauphine (1841), elle se transforme en 1844 en Route Royale n°80 de Mâcon à Chatillon sur Seine. Quant à la petite rue Lamartine, empruntant sans complexe l’identité de sa grande soeur, elle est désignée sur le Terrier BOLLO de 1693 et sur celui de 1770 respectivement comme rue du Dauphin et rue Dauphine. Nos compliments au service des Postes de l’époque !

Restons dans ce quartier et plus particulièrement à la jonction des rues Lamartine et petite rue Lamartine, sur cette placette où se dresse une fontaine surmontée d’un très beau décor peint (les fenêtres). Construite en 1841, cette fontaine s’est d’abord appelée Fontaine de l’Ile en référence très certainement à l’endroit où, au Moyen-Âge, cet îlot de maisons était isolé par le Médasson qui coulait alors en surface. Devenue Fontaine Prud’hon en hommage à l’illustre peintre né à Cluny et dont le buste avait été placé au sommet de cet édifice de 1875 à 1923 avant de se retrouver sur la place Saint Marcel, elle le demeure toujours pour de vieux clunisois qui la nomment encore Prud’hon.

Poursuivons notre progression vers le champ de Foire, voici la rue Mercière, dite rue Notre Dame en 1693, puis Grande rue en 1770 et enfin même Grande rue Mercière et alors qu’elle avait annexé, sur les plans de cette époque, le haut de l’actuelle rue Lamartine jusqu’à la Fontaine Prud’hon.

Rejoignant la rue du Merle par le Carruge (carrefour) des Forges (angle des actuelles rue Joséphine Desbois et de la République), notre rue Mercière donne l’accès au dernier tronçon de la traversée est-ouest de la ville. Cette rue du Merle présente la caractéristique d’avoir retrouvé son nom du Moyen-Âge, après un court intermède où, dans la première moitié du 20e siècle, elle avait été baptisée rue du Colonel Léchères.