Paul René de Marmier

Enfance et adolescence
Paul-René de MARMIER est né le 5 septembre 1893 à Belfort dans le Haut-Rhin. Ses parents n’étant pas mariés, il est déclaré sous le nom de sa mère, « Picaud », puis son père le reconnaît deux ans plus tard. Il est le deuxième enfant de la fratrie, qui en comptera quatre au total, dont trois futurs pilotes de guerre.
En 1910, René est admis à l’École d’Arts et Métiers de Cluny et intègre donc la promotion Cluny 1910-1913.

Service militaire
Membre de la classe 1913, René de Marmier est recruté pour son service militaire à Guéret, dans la Creuse, sous le matricule 1384. Sa fiche signalétique le décrit comme suit :

« Cheveux blonds, yeux bleus. Front : hauteur verticale, largeur moyenne. Nez : base rectiligne. Visage rond. Taille 1,65 mètre.
Degré d’instruction générale 5 sur 5 (bachelier).
Profession: ingénieur des Arts et Métiers.
Affectation: élève pilote ».

Il est ensuite incorporé au 3e groupe aéronautique, où il arrive le 29 novembre 1913. Parallèlement à son service militaire, il se forme au pilotage et le 5 décembre 1913, il est breveté pilote civil n°1565 sur avion Nieuport.

Brevet de pilote militaire de René de Marmier

Le 1er janvier 1914, il est affecté au 1er groupe d’aviation. Le 1er août 1914, à l’âge de 20 ans, il est mobilisé pour la 1ère Guerre Mondiale et entre en « campagne contre l’Allemagne ». Quelques jours plus tard, le 25 août, son père, chevalier de la Légion d’honneur servant dans l’infanterie, tombe lors des combats de Rozelieures, en Meurthe-et-Moselle. C’est le premier officier tué au  combat.

René poursuit son entrainement au pilotage et, le 1er avril 1915, il est breveté pilote militaire n°766, puis envoyé dans l’escadrille de bombardement VB 110, volant sur avions Voisin de Bombardement.

Il est nommé caporal le 24 avril 1915, alors qu’il combat sur le front d’Artois, puis promu sergent le 13 juin 1915. Il reçoit sa première citation à l’ordre de l’armée :

« En allant bombarder la gare de Busigny (Nord), a reçu en passant les lignes 4 éclats d’obus dans son appareil. N’a cependant fait demi-tour qu’après avoir trouvé un autre objectif et y avoir lancé toutes ses bombes ».

Le 10 novembre de la même année, il est de nouveau cité à l’ordre de l’armée. Le 1er décembre, il  rejoint une escadrille de chasse, la N112, qui combat sur avion Nieuport.

Le 10 octobre 1916, René de Marmier, de la 4e armée, escadrille N112, est proposé pour la médaille militaire aux motifs suivants: 

« Pilote remarquable, courageux et plein d’allant, d’une habileté et d’une audace exceptionnelles, a exécuté 101 missions aériennes dont 27 bombardements, a livré de nombreux combats, contraignant chaque fois les avions ennemis à la fuite. Le 23 septembre a mitraillé de très près un avion allemand qui s’est écrasé au sol vers la côte du Poivre (victoire homologuée). Deux fois cité à l’ordre.. 186 heures de vol sur l’ennemi ».

2e citation à l’ordre de l’armée le 10/10/1915

Le 20 novembre 1916, de retour de mission  en service aérien commandé à Chipilly (Somme) et en phase d’atterrissage à Morlancourt (Somme), le Nieuport 17 de René de MARMIER entre en collision avec un Farman 42 au décollage.

Henri Michel JANET

Les deux appareils s’écrasent au sol. Trois « Morts pour la France » sont à déplorer. En plus de René de Marmier, cet accident coûte la vie à Henri-Michel JANET, lieutenant pilote et Chevalier de la Légion d’honneur, et à Maurice-Adrien PADOVANI, sergent mécanicien.

Le Nieuport 17 de René de Marmier