Ces derniers jours, on lit partout dans la presse que dans le monde, 2 033 personnes toucheraient encore une pension versée aux « victimes de guerre » selon une loi allemande de 1951.
L’information est partie de Belgique où les députés ont récemment voté une résolution afin que la vingtaine d’ex collaborateurs du régime nazi ne puissent plus toucher ces versements réalisés par l’Allemagne. On parle dans certains quotidiens d’une pension de 385 euros, dans d’autres on donne une fourchette allant de 425 à 1 275 euros. Pas mal. D’autant que les sommes échappent à l’impôt, c’est ce que dénonçait déjà en 2016 le président belge du groupe « Mémoire », Pierre-Paul Baeten.
En France, 54 personnes bénéficieraient encore de ces versements : 27 blessés (de guerre), 21 veuves et 6 orphelins. On assure, côté allemand, qu’aucun criminel de guerre n’est concerné. Pourtant, le Land de la Sarre chargé de ces dossiers, refuse de donner la liste des bénéficiaires et le cabinet de la ministre Geneviève Darrieussecq (secrétaire d’Etat aux Armées) ignore l’identité des récipiendaires.
S’agit-il de versements au profit des « Malgré nous », Alsaciens ou Mosellans enrôlés de force dans la Wehrmacht ou de personnes impliquées dans des crimes de guerre ? S’agit-il de blessés sous le régime nazi, civils ou soldats ? Le mystère reste entier mais le ministère des Armées – qui ne connaissait pas l’existence de ces pensions- assure qu’il va prendre le temps d’étudier les choses calmement. Attendons donc mais notons bien que la question de « pensions » surgit de manière récurrente. En 2015 déjà, on s’interrogeait en Espagne sur celles versées aux vétérans espagnols de la division Azul qui ont combattu à Stalingrad aux côtés de la Wehrmacht. Et le gouvernement allemand avait décrété qu’il ne comptait pas stopper ces versements et il entend faire de même pour les « pensions » qui font encore couler de l’encre aujourd’hui…